Acetylcholine, glutamate, GABA, et la liste est longue sont les molécules qui permettent le dialogue entre les neurones et les réseaux neuronaux. On les appelle "neuromédiateurs" ou "neurotransmetteurs".
Ils agissent au niveau des terminaisons nerveuses, les synapses. Ils font passer un signal, un message d'un neurone à un autre. Ils modulent, ils modèrent, ils renforcent les connections intra et inter-neurones dans un réseau d'une complexité qui dépasse l'imagination.
Certains neuromédiateurs particulièrement impliqués dans la mémoire sont en déficit de plus en plus important dans la maladie d'Alzheimer. D'abord l'acétylcholine. Eventuellement également le glutamate.
De ce fait il était logique de stimuler leur production pour lutter contre la maladie. C'est ce qui fut fait, en modulant les enzymes qui controlent leur production, comme l'acetylcholinesterase. Ce concept, cette stratégie a été utilisée par les "big pharmas" pour aboutir à des médicaments proposés aux patients, remboursés par la sécurité sociale.
On pense à au Donépézil (Aricept), à la Rivastigmine (Exelon), à la Galantamine (Reminyl) pour l'acétylcholine et à la Mémantine (Ebixa) pour le glutamate.
Il fallait essayer cette stratégie, faute d'autres stratégies plus évidentes et plus faciles à mettre en oeuvre. Hélas, cette voie n'a donné aucun résultat concret dans le monde réel. Les essais thérapeutiques qui semblaient justifier cette approche, ces AMM octroyées, n'ont pas confirmé l'espérance et la confiance. Ces médicaments ne sont plus remboursés.