Surabondance de données

Alzheimer : une surabondance de données

Depuis la publication intiale et fondamentale de Aloïs Alzheimer, et surtout à partir des années 80, la maladie d'Alzheimer a été scrutée sous tous ses angles par les chercheurs du monde entier.

Tenez-vous bien : actuellement on compte 250.000 publications scientifiques sur cette maladie. Vous pouvez le vérifier sur le site américain PUBMED. Le mot clé de recherche est tout simplement "Alzheimer".

Vous pouvez vous même tester d'autres mots clés (en anglais ) comme Neurodenerative diseases ou dementia etc. Le site est libre d'accès.

PubmedBien entendu dans ces articles il faut faire le tri. La science, c'est compliqué. Il y a des modes, des tendances, des lobbys. Par exemple un spécialiste du zinc ou du cuivre fera des publications sur l'implication de ces métaux sur la maladie, et nous dira d'une manière formelle que c'est un facteur neuroprotecteur .....ou impliqué dans la génése. Et il passera sa vie à conforter son hypothèse par des expériences sur des souris transgéniques ou autre modèle permettant de valider ses dires. Quelques dizaines d'article seront publiés sur ce thème.

Mais il y a aussi les spécialistes de l'immunologie, de la virologie, du diabète, du cholestérol, et en fait de tous les secteurs de la recherche médicale. Le thème étant porteur, et pouvant ramener des crétits universitaires ou autres, the sky is the limit.

Ne soyons pas sévère mais l'auteur de cet article a passé 30 ans dans ce milieu académique international.

Et finalement d'un côté il y a ses 250.000 articles académiques et de l'autre aucun progrès significatif depuis 30 ans pour vaincre la maladie. Nous nous permettons d'avancer une hypothèse pour expliquer cet échec : le dogmatisme, les modes, le "rat race". La preuve est l'histoire du peptide Abéta des plaques, des mutations sur APP, de l'anoblissement de celui qui a trouvé les mutations, amenant la certitude que l'on avait trouvé la véritable cause et que l'on avait enfin un levier thérapeutique. Une erreur qui retardé la recherche médicale pendant 30 ans.